Depuis quelques années, on assiste à une certaine libéralisation du type d’habitat. Des maisons de type traditionnel, on en est arrivé à vivre dans des habitations mobiles (camping-car, mobile home, caravane, tiny house etc.).
La cause de ce phénomène est peut-être à rechercher dans l’histoire de chaque peuple ou dans l’évolution même de la notion d’habitation. Le concept des micro-maisons s'est développé rapidement et constitue de nos jours un véritable mode de vie.
Ces logements intriguent non seulement par leurs caractéristiques intrinsèques mais également par le rapprochement avec le style d’habitation classique. Il importe alors de faire un tour d’horizon de l’univers des micro houses afin de comprendre le concept et d’apporter des réponses à un certain nombre d’interrogations (utilité, prix, réglementation, etc.) sur le sujet.
Quel est l'origine des Tiny house ?
Les micro-maisons désignées en anglais par « tiny house » peuvent être perçues comme résultant du fruit d’un mouvement. Il s’agit en effet d’un thème dont les origines remontent à un mouvement social et architectural né aux Etats-Unis : Small house movement.
La volonté de créer un tel mouvement s’est fait sentir avec l’avènement de maisons de plus en plus grandes (230 m2) alors même que la taille des familles américaines se réduisait considérablement.
Des modèles de micro-maisons sur roues avaient donc été imaginés puis proposés par Jay Shafer et Gregory Johnson dès 2002. Mais, leur société « Small House Society » à travers ce projet de maisons d’un tout nouveau genre, n’a pas vraiment connu de succès.
Toutefois, en 2005, des habitations pouvant encore être plus petites que 29 m2 sont apparues. Cette avancée dans le domaine de la construction et de l’habitation a été remarquable surtout en raison de la crise financière survenue en 2007.
A partir de ce moment, certaines familles américaines vont véritablement en faire une philosophie de vie en achetant des habitations de type micro-maisons pour en faire des demeures familiales. Mais, le mouvement ne semblait toujours pas avoir conquis tout le monde. En effet seulement 1% de la population américaine avait adopté le principe d'acquérir des maisons de moins de 93 m2.
Le mouvement a très vite évolué au-delà des frontières américaines pour enfin s’imposer comme un véritable concept à travers le monde entier. Les partisans en disent beaucoup de bien dans un contexte qui ne s’y prête pas forcément (avancée technologique, apparition d’autres concepts liés à l’habitat, etc.).
Le principe tel que présenté aujourd'hui, reprend totalement les idées qui ont été à la base de ce mouvement. Les micro-maisons ou tiny house viennent d’une volonté manifeste de simplicité par l’habitation de petites maisons. Cependant, une tiny house doit absolument posséder toutes les caractéristiques d’une maison classique (un toit, des murs, un système de chauffage, un espace de vie, une cuisine, une chambre, une salle de bain, des espaces de rangement).
Par ailleurs, on constate que le concept a bien évolué depuis l’époque des « bunkies ». Le mot bunkie réfère aux petites cabanes en bois qui servent de chambres supplémentaires pour recevoir la famille. De nos jours, ces maisons ont des dimensions variables. Le plus petites font en moyenne 10 m2 tandis que les plus grandes peuvent parfois atteindre les 40 m2. Elles sont également employées à diverses fins.
En effet, en raison de son caractère pratique, une tiny house peut servir d’habitation principale pour une famille pendant une période plus ou moins longue de l’année. Mais, elle peut également servir de dépendance pour les enfants, de camping ou encore de chambre d’hôtes.
Quel est l'intérêt d'une tiny house ?
Lorsqu’on évalue aujourd’hui le nombre de sympathisants et d’amateurs de ce mouvement à travers le monde, on peut affirmer que le concept de micro-maisons a réussi à opérer un grand bon en avant. Un tour de force rendu possible grâce aux nombreux avantages (pratique, écologique, autonome) qui résultent tout simplement de la vie dans une tiny house.
En effet, la plupart des modèles de tiny house disponibles sur le marché peuvent être portés sur des remorques. Vous pouvez vous procurer ce type de remorques auprès de fabricants spécialisés. Il est ainsi possible de se déplacer avec sa maison pour être au plus près de la nature ou pour explorer.
Habiter dans une tiny house a aussi un intérêt écologique. En effet, pour être écologique, une maison doit être fabriquée à base de matériaux non polluants comme le bois. Une tiny house peut donc logiquement être considérée comme une maison écologique en raison du matériau utilisée dans sa construction.
Par ailleurs, par ses caractéristiques, la tiny house se rapproche des standards d’une maison traditionnelle dans le style de construction et les principales composantes. Une alimentation en eau et en énergie sont donc des éléments essentiels à son fonctionnement.
De façon générale, l’alimentation en eau et en énergie de toute habitation est conduite par un système de réseau public. Mais, il est possible de s’affranchir de ce genre de contraintes pour vivre de manière autonome dans votre micro-maison.
Pour la fourniture d’électricité, l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques) peut constituer une alternative intéressante. Mais, il est toujours possible d’opter pour une micro-éolienne dans certains cas. Toutefois, l’approvisionnement en eau est beaucoup moins évident à réaliser. Les options qui se présentent à vous : récupérer l'eau de pluie ou construire un forage.
Quelle réglementation s'applique aux tiny homes ?
Depuis quelques années en France, il existe une loi (la loi ALUR) qui facilite l’implantation des habitats légers et alternatifs tels que les tiny house en définissant toutefois un certain nombre de règles à respecter. La loi prévoit : « l’habitat léger sera désormais autorisé en zone urbaine ainsi que dans les pastilles, ces zones non constructibles prévues dans les plans locaux d’urbanismes (PLU) ».
Ainsi, le gouvernement doit prévoir les modalités d’exécution en définissant des terrains où ces résidences mobiles peuvent être installées. Quant aux propriétaires, ils sont astreints au respect strict de règles en rapport principalement avec la structure générale de leur habitation.
Contrairement à une maison de type classique, construire ou acheter une tiny house mobile ne nécessite pas nécessairement un permis de construire. En effet, en raison de la présence de roues, la tiny house est considérée comme une habitation mobile.
Pour ce type d’habitation, la loi ne prévoit pas expressément la possession d’un permis de construire. Mais, dans le cas d’une tiny house fixe, les constructions nouvelles avec une surface de plancher et une emprise au sol supérieure à 20 m2 doivent être absolument précédées de la délivrance d’un permis de construire.
Par ailleurs, en tant qu’habitation mobile, une tiny house obéit à la même législation que les caravanes en matière de stationnement. Une micro-maison peut donc stationner sur une propriété privée. Toutefois, sans autorisation préfectorale, le délai de stationnement ne peut excéder trois (3) mois.
Toutefois, le stationnement à proximité de votre résidence ou sur un tout autre terrain, d’un modèle sans roues (donc fixe) serait considéré comme illégal et répréhensible.
La loi a fixé des modalités pour la circulation des tiny house. Le poids total autorisé en charge (PTAC) de votre miro-maison doit être de 3500 kg pour une largeur de 2,55m. La hauteur de l’habitation est également prise en compte pour aider au passage, au niveau des ponts. En la matière, la hauteur autorisée est de 4,3m. Au-delà de ces limites, votre tiny house est considérée comme un convoi exceptionnel.
Autre élément à prendre en compte, l’immatriculation et le type de permis. La législation prévoit en la matière une immatriculation de la remorque. En règle générale, un permis B (PTAC inférieur ou égal à 3500kg) est suffisant pour conduire une tiny house. Mais, en fonction du poids, un permis B en plus d'une formation B96 (PTAC supérieur à 3500 et inférieur ou égal à 4250) ou un permis BE (PTAC supérieur à 4250) peut être requis.
Différentes taxes sont prévues pour les propriétaires de tiny house. Dans le cas d’un modèle fixe, le propriétaire est tenu de payer une taxe d’aménagement. Cette taxe est applicable à toutes les opérations d’aménagement, de construction ou de reconstruction (agrandissement, installation).
Les propriétaires des modèles sur roues doivent payer par contre une taxe sur les résidences mobiles (150 euros/an, 100 euros à partir de 10 ans et plus rien à partir de 15 ans). En matière d’assurance, la loi considère qu’une tiny house mobile doit être assuré comme un véhicule (déplacements sur la route) et comme une habitation (risques liés à l’habitation).
Quel est le prix d’une tiny house ?
Le prix d'une tiny house dépend :
- de la capacité d'accueil
- de la présence ou non d'une terrasse
- de la réalisation ou non d'un aménagement intérieur
- des matériaux utilisés.
A cela, il faut tenir compte des frais annexes : les frais d'emplacement, la remorque dont le prix varie entre 3000 et 6000 euros, les béquilles de support utiles pour maintenir la tiny house sur la remorque et la taxe.
Pour vous offrir ce type d'habitation, vous avez deux options : l’auto construction, l'achat ou la construction clé en main. Si vous décidez de construire vous-même votre micro maison, vous réaliserez évidemment beaucoup plus d’économies qu’en faisant construire par un professionnel. Cependant, il faudra être un bon bricoleur, avoir du temps et veiller à utiliser des matériaux de qualité. En cas d'auto construction, il faut prévoir entre 15.000 et 17.000 euros de frais.
Dans le cas d’une construction « clé en main », il faudra généralement compter entre 40.000 et 70.000 euro. Mais, il est possible pour réduire le coût de laisser le gros oeuvre aux professionnels qui vous livreront une tiny house vide et vous n'aurez plus qu'à vous occuper de l'aménagement intérieur. Vous réaliserez entre 15 et 30% d'économies sur le prix. Pour trouver des pros habilités à réaliser votre projet de liberté, remplissez notre formulaire ci-dessous.